Définition de ADORATEUR, TRICE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-do-ra-teur, tri-s'

DÉFINITIONS

1
Celui, celle qui adore. Les Guèbres sont adorateurs du feu.
Si le monde n'attachait les hommes que par le bonheur de leur condition présente, comme il ne fait point d'heureux, il ne ferait point d'adorateurs
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Dauphin.
D'adorateurs zélés à peine un petit nombre Ose des premiers temps nous retracer une ombre
de Jean RACINE dans Ath. I, 1
2
Celui qui a amour et respect pour.
N'étant pas en état d'en voir le faible, ils deviennent adorateurs de ce qu'ils ignorent
de Louis BOURDALOUE dans Pensées, t. II, p. 200
Et de leur chaîne antique adorateurs heureux
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Brut. I, 2
3
Celui qui aime, courtise une femme.
Et je triompherai, voyant périr mes fils, De ses adorateurs et de mes ennemis
de Pierre CORNEILLE dans Rod. IV, 3
.... je brûle pour Thésée ; Je l'aime, non point tel que l'ont vu les enfers, Volage adorateur de mille objets divers
de Jean RACINE dans Phèdr. II, 5
Laissons là, je vous prie, les adorateurs, reprit-elle, et parlons du soleil
de Bernard le Bouyer de FONTENELLE dans Mondes, 1er soir.
4
Nature : Adj.
Je n'ai percé qu'à peine Les flots toujours nouveaux d'un peuple adorateur
de Jean RACINE dans Bér. I, 3

HISTORIQUE

1
XVIe s.
L'adorateur se tourne vers l'Orient, et puis se retourne devers le Dieu
de Jacques AMYOT dans Numa, 25

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. adoraire, adorador ; espagn. adorador ; ital. adoratore ; de adorator, de adorare, adorer. En provençal, adoraire est le nominatif, de adorétor, avec l'accent sur rá, adorador le régime, de adoratórem, avec l'accent sur tó. Dans l'ancien français, le sujet serait aorere, et le régime aoreor ; adorateur a été refait sur le latin.

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